À propos du procès d’Épinal (ouverture le 24 septembre 2012) qui pourrait égratigner un peu la radiothérapie française, il me semble utile de rappeler le distinguo à faire entre deux types de complications après radiothérapie :
Un ACCIDENT d’irradiation (ou sur-irradiation) lié à un traitement ANORMAL, ou à un problème technique extérieur (surdosage, erreur humaine, dysfonctionnement technique..) ;
Une SEQUELLE radio-induite souvent tardive de 6 mois à 40 ans après l’irradiation, liée à un traitement NORMAL mais avec un patient plus sensible (fragilité génétique, diabète, sclérodermie, chimiothérapie concomitante..).
Ces séquelles surviennent alors longtemps après, chez des patients guéris du cancer … qui ont souvent oublié leur passé médical, installés dans une autre tranche de vie, le tout associé à la fréquente méconnaissance du corps médical de cet outil thérapeutique si singulier…. à effet uniquement LOCAL.
La différence réside aussi dans la fréquence…. quelques cas accidentels gravissimes…. versus des millions de patients guéris grâce à une irradiation isolée ou associée à la chirurgie, mais dont la cicatrice peut se révéler plus fragile à l’occasion d’un évènement futur sous forme de séquelle…
Sylvie Delanian
Présidente du Conseil Scientifique