On guérit de mieux en mieux les cancers, mais… (+ Vidéo)

…c’est parfois au prix de complications des traitements eux-mêmes. Les séquelles sont plus ou moins graves, en particulier après radiothérapie. C’est ce qui m’est arrivé et que je raconte dans la vidéo que vous pouvez voir ci-dessous.

Les travaux sur les séquelles de la radiothérapie sont peu nombreux. On citera en particulier ceux menés par une équipe de recherche associant le Dr Sylvie Delanian, oncologue-radiothérapeute et Jean-Louis Lefaix, chercheur au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) avec le Dr Pierre-François Pradat, neurologue.

Leur travail des deux dernières décennies a permis la mise au point de traitements prometteurs (PENTOCLO).

En liaison étroite avec ces deux médecins, j’ai créé l’Association pour la Recherche sur les Séquelles de la Radiothérapie (ARSER), destinée non pas à revendiquer, mais à informer patients et médecins, et à collecter des fonds pour financer cette recherche.

Hervé Lionel-Marie, président de l’ARSER

Hervé LIONEL-MARIE Premier Président, fondateur de l’ARSER

Tout a commencé en Algérie, pendant mon service militaire. J’ai donc été rapatrié sanitaire au Val de Grâce. On a commencé à me faire une radiothérapie très lourde et une cobaltothérapie. Au bout d’une douzaine d’années, une quinzaine d’années, j’ai commencé à sentir une perte musculaire du pied droit, très lentement, très progressivement. Et, dans les années 85, j’étais pris en charge par le Professeur Lividisiak, qui d’ailleurs est un ami, et c’est lui le premier qui a posé le diagnostic de myélite radique, c’est-à-dire du lien direct entre la radiothérapie que j’avais suivie et les séquelles qui étaient constatées. Mes problèmes cardiaques étaient dus également à ça, et au début on n’avait pas fait le diagnostic, et aussi l’intestin grêle qui a subi des doses massives de rayons, et qui n’est pas sans conséquence.

Dr Sylvie DELANIAN Oncologue Radiothérapeute, Hôpital Saint-Louis

Aujourd’hui, il faut quand même bien rappeler que 8 à 9 personnes sur 10 sont guéries du cancer. Parce que la prévention et les campagnes de prévention ont fait leur travail. On a pris les tumeurs plus à temps et donc les traitements sont plus intenses qu’ils n’étaient, parce que souvent, on intensifie des traitements pour être sûrs de guérir. Donc des guérisons, on en a. Mais, il peut y avoir un prix à payer ; et alors la plupart des cancérologues vous disent « Soyez déjà content d’être guéri, c’est bien ». C’est vrai : c’est bien…, mais peut-être asa suffisant.

Hervé LIONEL-MARIE Premier Président, fondateur de l’ARSER

Cette association « ARSER », elle a été conçue en fait, il y a un an. C’est-à-dire que ce sont les deux médecins, le Docteur Sylvie DELANIAN et le Docteur Pierre-François PRADAT, qui en sont à l’origine avec moi ? et l’objectif qui est le nôtre c’est cela : c’est de faire en sorte que les recherches qui sont entamées par ce deux médecins, débouchent sur une réduction ou une suppression purement et simplement de ces séquelles. C’est ça vraiment l’objectif. Donc, c’est résolument tourné vers le futur.

Dr Pierre-François PRADAT Neurologue, Hôpital La Pitié-Salpêtrière

Sensibiliser les investisseurs institutionnels, qui sont de bonne volonté, mais qui parfois ne connaissent pas ces pathologies, pour leur dire à quel point c’est important, c’est un enjeu de santé public et que c’est important de mettre des efforts, que ce soit dans la recherche mais également dans la prise en charge au quotidien des patients.

Dr Alexandra FOURCADE Praticien hospitalier de Santé publique au Ministère de la Santé

L’Association, telle que Lionel HERVE-MARIE l’a conçue au départ, entouré de tous les médecins qui ensuite l’ont aidé à construire le projet, elle a à la fois une vocation de mieux faire connaître ce problème de santé publique et faire en sorte que via des actions de communication, un site Internet, le plus grand nombre de personnes concernées se manifestent auprès de l’Association, se fassent connaître et partagent entre elles ces effets secondaires. Et surtout donner accès à ces personnes aux traitements qui sont actuellement portés par quelques cliniciens ; il n’y a pas beaucoup de travaux encore, pas suffisamment de travaux. Donc le deuxième objectif, évidemment, c’est de développer la recherche pour pouvoir obtenir des traitements dans les meilleurs délais pour avoir des résultats tangibles et une réversibilité de ces effets secondaires.

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